Adalimumab (Humira) 2016-2017

L’adalimumab agit en inhibant une protéine produite en excès au cours de la maladie de Crohn, le TNFα.
Le TNFα est produit par les cellules de l’organisme et favorise l’inflammation, en participant à la lutte contre certaines infections.
L’adalimumab est un anticorps monoclonal, c’est-à-dire une molécule très ciblée, produite grâce à la biotechnologie pour neutraliser de façon spécifique le TNFα.
On utilise pour sa synthèse des cellules isolées d’origine humaine et cet anticorps est humanisé à 100%.
Lorsque l’on effectue une injection d’adalimumab, celui-ci reste présent dans l’organisme pendant 2 à 3 mois avant d’être détruit.
L’adalimumab fait partie de la famille des traitements anti-TNF, comme l’infliximab (Rémicade®, Inflectra®, Remsima®).

Au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, l’adalimumab a démontré son efficacité par plusieurs études le comparant au placebo (médicament inerte). 
Il a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans la maladie de Crohn en France en 2007 et dans la RCH en 2012.

Il a ainsi été établi que l’adalimumab était efficace :
Chez les patients adultes :

  • en cas de poussée modérée à sévère de maladie de Crohn, en dépit de l’utilisation des corticoïdes et d’un immunosuppresseur (ou en cas d’impossibilité de recourir à ces médicaments du fait d’effets secondaires),
  • en cas de poussée de maladie de Crohn survenant chez un malade antérieurement traité avec succès par infliximab, lorsque ce traitement est devenu inefficace ou mal supporté,
  • en traitement de fond de la maladie de Crohn, pour éviter la rechute, après que le traitement initial (induction) par adalimumab ait été efficace.
  • en cas de poussée modérée ou sévère de rectocolite hémorragique, en dépit d’un traitement par corticoïdes et par immunosuppresseurs, ou chez lesquels ces traitements sont mal tolérés ou contre-indiqués.

Chez les enfants et les adolescents de 6 à 17 ans :

  • en cas de poussée sévère de maladie de Crohn, non contrôlée malgré l’utilisation des corticoïdes, d’un immunosuppresseur et d’un traitement nutritionnel, ou chez lesquels ces traitements sont mal tolérés ou contre-indiqués.

L’adalimumab a obtenu d’autres AMM, pour des maladies rhumatologiques inflammatoires chroniques (la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique et l’arthrite juvénile idiopathique) et pour le psoriasis cutané.